La station de Marcy-sur Anse |
Si
un projet de ligne Paris - Lyon existe dès 1799 et si les premières reconnaissance
de sites sont effectuées par Claude Chappe lui-même (*), la mise
en chantier effective date du 30 Prairial an XIII (19 juin 1805).
C'est en effet Napoléon Ier qui décrète la création d'une ligne de Paris à Milan via Lyon et Turin. La station de Marcy sur Anse est située à une altitude de 398 m, entre celles de Theizé au nord et de Dardilly au sud. Elle a été mise en service le 9 mai 1807. |
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La tour est de forme carrée, en pierre du pays, et de plan classique à deux étages ; le rez-de-chaussée était réservé au stationnaire et comportait un ameublement sommaire : un lit, une table, une chaise, un poêle ; à l'étage, auquel on accédait par une échelle, se trouvaient le manipulateur et les lunettes d'observation des stations en amont et en aval. Comme toutes ses voisines, la station est désaffectée en 1853 avec l'arrivée du télégraphe électrique. Vendue à la commune, elle tombe peu à peu en ruines jusqu'à la fin des années 70 où la Municipalité, consciente de la richesse de son patrimoine, décide de la restaurer. Un mécanisme reconstitué a été placé sur la tour restaurée en 1984. La tour de Marcy sur Anse est classée monument historique et se visite. (*)
Claude Chappe est décédé le 23 janvier 1805 . Son frère Abraham rapporte
dans le Journal de Paris du 1 février 1805, qu'en tournée d'inspection
pour étudier l'emplacement des futures stations de la ligne Paris-Lyon,
son frère Claude aurait été " empoisonné dans un village près de Lyon
où il resta longtemps mourant. Cet événement lui laissa dans les nerfs
un germe de maladie qui s'est développé chaque jour... ". Cette affirmation
prête à débat depuis très longtemps et elle fait partie d'une des
nombreuses énigmes entourant la mort de l'inventeur des télécommunications.
Il semblait intéressant de rapporter cette anecdote ici. |