Notre-Dame de L'Epine |
![]() C'est une église de pèlerinage consacrée à la Vierge Marie construite de 1405 à 1527, mais qui succède à une première église déjà existante en 1200. Son origine est due à la découverte d'une statue de la Vierge. La légende raconte que la nuit de l'Annonciation de l'an 1400, des bergers ont été attirés par une lumière étincelante au milieu d'un buisson d'épines. En s'approchant, ils y ont découvert une statue de la Vierge Marie portant l'Enfant Jésus dans ses bras ! On peut toujours en admirer une réplique à l'intérieur de la basilique qui a été construite, à l'origine, pour l'abriter. Notre-Dame de l'Epine est devenu très rapidement un lieu de pèlerinage réputé qui perdure toujours. ![]() L'église à l'architecture majestueuse possède un plan basilical tout à fait classique à transept avec un déambulatoire qui s'ouvre sur cinq chapelles rayonnantes. L'ensemble forme un ensemble tout à fait étonnant qui s'élève au milieu de la plaine champenoise. Le style est gothique flamboyant avec des portails sculptés, une magnifique rosace qui orne la façade principale et deux flèches en pierre, ajourées. Les éléments les plus remarquables du décor sont constitués d'une centaine de gargouilles dont certaines sont très expressives et qui complètent cette uvre monumentale surnommée " Le joyau de la Champagne ". ![]() Entre la décision de la création d'une deuxième ligne Chappe en direction de l'est et la mise en activité de Paris - Strasbourg le 31 mai 1798, quatre années ont passé. On sait que les frères Chappe, pour établir le télégraphe aérien, avaient obtenu le droit, dès l'origine, de placer les mécanismes où ils le voulaient. Pour faire la jonction entre Châlons-en-Champagne et Tilloy, ils envisagent dans un premier temps d'installer une machine sur une colline, au lieu-dit La Folie, dans les environs de L'Epine. Probablement parce que la visibilité n'est pas satisfaisante, ils jugent finalement plus intéressant de raser la flèche nord de Notre-Dame pour y placer le mécanisme ! La décision est d'autant plus désastreuse qu'on sait que la ligne de Paris - Strasbourg ne devait être à l'origine que provisoire. La mutilation de la basilique ne laisse guère indifférent : " En parlant de la démolition de cette flèche je ne puis m'empêcher d'accuser notre gouvernement d'alors de vandalisme. En effet, pourquoi avoir défiguré aussi mal à propos l'une des tours de ce beau portail, pour y placer une machine qui pouvait avoir ailleurs une destination aussi favorable pour l'élévation, que celle de la tour qu'on lui a préférée ? Mais c'était le siècle de la spoliation et de la destruction des temples du Seigneur; siècle où nous les avons vu tomber sous la main des chrétiens eux-mêmes, et de cette bande d'impitoyables niveleurs qui n'avaient jamais connu la religion que de nom, et qui jamais aussi n'avaient eu le goût ni l'amour des beaux arts "
On
sait peu de choses sur la station. Le 12 septembre 1802, le télégraphe
fut renversé par un coup de vent. Il fallut envoyer d'urgence
un autre mécanisme depuis Paris car le gouvernement souhaitait
avoir des communications rapides avec Ratisbonne (Regensburg) en Bavière
où se tenait une nouvelle diète. Le seul stationnaire
connu, pour le moment, s'appelait Julien Hubert, militaire invalide
de l'Hôtel des invalides de Louvain et qui avait de la famille
dans la région de Verdun. Il était de service en 1813.
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