Les lignes de l' Est


SOMMAIRE

Les lignes de l'Est :
  • L'axe Paris - Metz - Strasbourg (1798 - 1852)
  • La Direction de Metz
  • Stations et mécanismes
  • La carte des ramifications
  • La ligne vue en 1800 par un voyageur

    Les ramifications de l' Est (détails):
  • Strasbourg - Huningue (1799 - 1801)
  • Vic - Lunéville (1800 - 1801)
  • Metz - Mayence (1813)
  • Projets abandonnés (1794 - 1800)
  • La Direction de Metz en 1830 (couverture d'almanach)
    "Le messager boiteux", 1830

    La première ligne du télégraphe Paris - Lille est ouverte en juillet 1794. La preuve de l' efficacité du système est vite fournie et ce succès déclencha donc la construction des lignes suivantes.
    En date du 3 octobre 1794, le Comité de Salut Public prend la décision d'établir :
    "...une ligne de télégraphe de Paris à Landau par Metz et Strasbourg."
    Des difficultés financières arrêtent le projet déjà bien entamé, puis il est relancé en novembre 1797, la situation s'étant améliorée grâce à la Campagne d'Italie de Bonaparte. Une partie des infrastructures est réutilisée, mais la portion de ligne vers Landau est abandonnée, puis vendue.
     
    La ligne de Paris - Metz - Strasbourg est officiellement mise en activité le 31 mai 1798. Elle a été décrite par un voyageur allemand, dès 1800, Johann Georg Heinzmann. Mise en sommeil de septembre 1802 à mai 1803 pour raisons financières, la ligne survivra finalement jusqu'en 1852 parce que Claude Chappe aura réussi à trouver un financement : la transmission des résultats de la Loterie Nationale.
     
    Comme on le voit, lignes et projets sont créés en fonction des circonstances et au gré des besoins militaires, puis vite fermés ou abandonnés pour des raisons financières.
    Les projets abandonnés concernent des prolongements de Strasbourg ou de Metz vers Landau ou Mayence.
    Trois ramifications par contre se rajouteront provisoirement sur la ligne principale:
    - une ramification de Strasbourg à Bâle, (Huningue en réalité) ordonnée en 1799 par le Directoire,et qui sera fermée en 1801 par Bonaparte.
    - un embranchement de Vic-sur-Seille à Lunéville ordonné par Napoléon Bonaparte pour servir lors des négociations du Congrès de Lunéville et qui fonctionna de novembre 1800 à février 1801;
    - une ligne de Metz à Mayence enfin, constituée de 22 stations provisoires mobiles, et qui fonctionna un peu plus longtemps de mai 1813 à janvier 1814.
     
    Toutes ces lignes, ramifications et projets peuvent aujourd'hui être réunies sur une même carte ,même si des lacunes subsistent.
    Le télégraphe sur le château de Lunéville (reconstitution)

     
    Alors que la première ligne de Paris à Lille démarre du Louvre, celle de Paris à Strasbourg a déménagé plusieurs fois. Les têtes de ligne seront successivement l'église Saint-Sulpice, l'église des Petits-Pères - plus connue sous le nom de Notre-Dame-des-Victoires (1823) et enfin l'église Saint-Eustache (1834).
    Les messages arrivent à la Direction de Metz sur le toit de "l' Hôtel du Gouvernement" (aujourd'hui Palais de Justice) où ils seront décodés à partir de 1804. Le message est ensuite envoyé à son destinataire par messager ou réexpédié par le télégraphe vers Strasbourg, fin de ligne et siège de Direction.Le nombre de messages de Strasbourg vers Paris est au moins aussi important.
     
    Pendant le demi siècle d'exploitation, stations et mécanismes évoluent: quelques stations seront rajoutées, transformées, supprimées ou déplacées, et les mécanismes seront améliorés ou remplacés. Dans les dernières années enfin (novembre 1844), Châlons-sur-Marne deviendra pendant quelques temps siège d'une nouvelle Direction à cause de sa fonction militaire.
     
    La ligne fut fermée le 18 juillet 1852 lors de l'inauguration de la ligne de chemin de fer de Paris à Strasbourg qui permis le transport des nouvelles beaucoup plus vite et malgré le brouillard !

     
    Mise à jour : 28 janvier 2004


     

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